Jetée en pâture (1)

Je suis toute nue dans un décor de lumière rouge tamisée. Je ne porte que mon collier en cuir, des chaussures à talons hauts et un petit rosebud agrémenté d’une chaînette. Au bout de la chaînette se balance un grelot qui moucharde chacun de mes déplacements.

Des hommes et des femmes m’observent en silence. Malgré le faible éclairage, mon corps n’a plus aucun secret pour eux.

Je suis très fière d’être le centre de leur attention. Je me sens belle et désirable.

Il est assis en face de moi dans son habituelle posture lascive de Loup qui guette sa proie. Je le regarde amoureusement, mais avec une lueur de défi dans les yeux… Une lueur qu’il perçoit et qui lui fait claquer la langue de mécontentement. J’aime lorsqu’il fait cela.

Il attrape nonchalamment ma laisse, l’envoie à l’autre bout de la pièce. Puis il m’ordonne d’aller la chercher, à quatre pattes, lentement, sensuellement, et de la ramasser avec ma bouche.

J’hésite quelques secondes – c’est juste le temps pour lui de me faire comprendre avec ses yeux céruléens que j’ai intérêt à m’exécuter rapidement – puis je me déplace en direction de la laisse comme une petite chienne docile.

Mes gestes sont trop rapides et je me fais réprimander. Je dois revenir à ses pieds, tendre la croupe pour recevoir vingt coups de cravache, et recommencer.

A chaque mouvement, le petit grelot sonne la montée des eaux dans mon sexe glabre, indécemment présenté. Malgré mes efforts, ma démarche ne le satisfait toujours pas. Son martinet vient embraser mes fesses et mes cuisses dont la peau délicate gonfle et se marbre de rouge. Je pousse de petits geignements, il me somme de me taire et me renvoie chercher ma laisse.

Cette fois, je me cambre à m’en casser les reins et avance le plus gracieusement possible, avec souplesse. J’attrape la dragonne en cuir rouge entre mes lèvres et reviens vers lui. On entend le tintement de mon petit grelot qui s’agite entre mes fesses ainsi que le bruit métallique de la laisse qui serpente derrière moi sur le sol.

Je dépose la dragonne à présent pleine de salive et marquée par mes dents dans sa main douce et chaude. Il m’embrasse sur la bouche et flatte mes rotondités postérieures pour me récompenser. Puis il attache la laisse au collier qui cercle mon cou et choisit un couple dans l’assistance pour tester ma "réceptivité". La femme fouille mon intimité tandis que l’homme me caresse les seins et fait rouler mes tétons entre ses doigts pour qu’ils durcissent. Mon méchant complice me donne son doigt à sucer. Je m’y emploie avec application. Il me murmure à l’oreille quelques qualificatifs de circonstance. Cela me trouble et il le sait. Il m’ordonne de les répéter, à haute et intelligible voix. Sinon, il me bâillonnera en m’enfournant une culotte dans la bouche.

Alors, dans un gémissement de honte et d'excitation, j'informe toute l'assistance que je suis une petite femelle lubrique, accessible, disponible. Et je jouis. 








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