Hitting the road

 

Les bras croisés sur la poitrine, j'étudie les nuages en écoutant le roulement du train. Ce voyage n'en finit pas. Il me tarde de te retrouver. J'ai hâte de de t'embrasser, de me serrer contre toi, de sentir ta peau contre la mienne. Je suis restée si longtemps orpheline de ton odeur. 

Je me demande si tu vas me choyer à mon arrivée ou si tu vas tout de suite chercher à éprouver mon obéissance. Vas-tu me traiter comme une invitée de marque, une petite femelle à domestiquer ou une petite fille à discipliner ? Seras-tu doux et aimant ? Ferme et intransigeant ? Sauvage et ardent ?

Il fait de plus en plus beau à mesure que j'avale les kilomètres qui nous séparent. C'est comme si le ciel célébrait nos retrouvailles. 

Je fais claquer mes ongles sur le plateau de la table haute du wagon-bar. Je brûle d'impatience. Pourquoi faut-il toujours que les trains qui mènent au paradis soient des omnibus ? Seuls sont des rapides ceux qui mènent à l'enfer. 

Un homme m'approche. Sa voix me sort abruptement de mes pensées. C'est un anglais. Il cherche de la compagnie et veut m'offrir un verre. Je le laisse faire. J'adore qu'on me fasse la cour. Cela flatte mon égo de petite diva qui n'a vraiment pas besoin de cela. 

Il me dit que je suis charmante et que mon anglais est plutôt bon. Vil flatteur ! Je sais pertinemment que mon accent est catastrophique et que je ne suis pas fluent du tout. Il me raconte qu'il aime partir à la conquête du monde et qu'en ce moment il habite Monaco. Il me montre tout un tas de photos de lui dans des pays différents. Je fais vaguement mine de m'y intéresser. 

Nous sommes rejoints par un père de famille qui s'ennuie manifestement dans son wagon. Il a un accent encore plus atroce que le mien. Cela m'amuse. Je décroche à plusieurs reprises de la conversion. Ces deux lascars ont beau être agréables, le temps me parait infiniment long. Je contracte doucement mon périnée en pensant à mon carnet de punitions. Ses pages sont noircies par mes confessions. Elles attendent fébrilement que tu en fasses la lecture...

L'anglais a fini sa petite bouteille de rouge. L'autre termine sa bière. Ils veulent renouveler leurs commandes. L'anglais me propose de me joindre à lui une nouvelle fois. Je décline poliment son invitation, mais il insiste. J'opte finalement pour un Perrier. 

Le train décélère. Le prochain arrêt est le mien. Enfin ! Mon cœur se gonfle de joie. 

Les deux hommes sont maintenant un peu ivres. Ils savent que je descends là. Ils me disent adieu. L'anglais ajoute qu'on ne se reverra jamais mais qu'il est heureux d'avoir pu "shoot the breeze" avec moi. 

Hors du train, l'air est très chaud. Alors que je me mêle à la foule qui se presse sur le quai, tu te glisses derrière moi et tu attrapes ma valise. Je sursaute. Puis je ris en te reconnaissant. 

Tu m'embrasses, tu ébouriffes mes cheveux et tu passes ta main sous ma robe pour palper mes rondeurs fessières.

Tu m'entraines jusque dans ta voiture. Là, je dois retirer mes vêtements et écarter les jambes pour que tu puisses me caresser pendant que tu conduis. A chaque ralentissement, je redoute que l'on me voie. Tu t'amuses de ma gêne. Je sens le plat de ta main presser mon entrecuisse. Tu invites le bout de ton index dans mon sexe moite et gonflé. J'oscille légèrement du bassin. Mes seins deviennent sensibles et mes tétons durcissent. Tu les pinces doucement puis de plus en fort. Nous nous arrêtons à un feu rouge. Je suis sûre qu'un piéton m'a vue. Je suis mortifiée. Tu enfonces ton index dans ma fente à présent dégoulinante tandis que ton pouce joue avec mon bouton érectile. J'ai le droit de gémir. Mais je ne peux pas jouir. Je ne l'ai pas encore mérité. Pour cela, tu me murmures ce que je devrais faire sitôt que nous serons à l'abri des regards.

Il faudra que je te présente mon carnet de punitions, bien tenu, et que je te supplie de me donner la punition que je mérite pour toutes mes fautes. Il faudra que mes chairs soient rougies et marquées. Il faudra que je fasse acte de contrition et que je te présente humblement mes excuses, nue, les mains sur la tête, les yeux baissés. Il faudra que je m'agenouille, les cuisses ouvertes, pour t'accueillir entre mes lèvres. Il faudra que je sois ta petite salope servile. Et là, peut-être que tu me laisseras jouir, alors que tu me sailliras sur la terrasse, face à la mer.

Commentaires

  1. Etes-vous en train de nous faire croire qu'on abuserait de votre candeur, de votre obéissance ou de votre dévouement alors qu'il n'y a là que le juste retour pour des voyages en terres d'indiscipline ou de navrantes errances sur des chemins inappropriées... La qualité d'une éducation ne se mesure qu'à la virginité d'un carnet de punition, je crois que vous l'avez bien compris...

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    1. C'est impossible d'avoir un carnet parfaitement vierge, Monsieur Méchant ! Nul n'est parfait, vous savez... pas même moi ! :p

      Quant au reste, il ne s'agit là que de votre interprétation...

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