Bulles de savon


Je suis allongée, le corps immergé dans le secret d'une eau chaude et laiteuse, pleine d'une mousse opaque, de sels de bains et de petites boules rondes de toutes les couleurs.

Je suis ton petit baigneur. Tu savonnes avec application chaque parcelle de ma peau alors que je suis attentive et silencieuse, me contentant de prendre les poses que ta voix douce et ferme exige.

Ta main frotte doucement mon cuir chevelu. Elle glisse sur mon visage, ma nuque, mes épaules, mes seins, mon ventre, mon dos. Elle descend le long de mes jambes. Puis elle insiste sur mon sexe, mes fesses, s’aventure entre mes fesses. Tes doigts pénètrent doucement mon petit anneau.

Soudain, alors que je me sentais sage et apaisée, me vient le goût de jouer. Je souffle doucement sur la mousse et je ris en la voyant se poser sur ton nez. Tu me demandes gentiment de rester tranquille. Je ne peux pas résister à l’envie de souffler plus fort. Tu soupires.

- Ça suffit, A. Calme-toi ! C’est une gifle que tu veux ?

Mon sourire s’efface. Je sens comme une petite contraction dans mon ventre, manifestation du trouble que la menace a fait naitre en moi.

Je reste silencieuse quelques secondes en observant cette masse blanche qui m’entoure. Tu décides de me rincer. Mais je ne veux pas. Je suis bien, au chaud, au milieu de toute cette mousse parfumée. L’envie me prend de t’éclabousser. Ta chemise bleue est trempée. La conséquence de mon geste ne tarde pas et ta main, un instant si douce, s’abat sèchement sur ma joue. Deux fois de suite.

Je te lance un regard contrit. Je devine dans l’expression fermée de ton visage que tu vas me faire regretter mon insubordination. Tu m’ordonnes de me lever. Tu me rinces abondamment. Tu me sèches avec une serviette, silencieusement, rapidement, sans câlin et sans caresse. Puis tu m’enroules dans la serviette et tu m’entraines dans le salon en exerçant une pression sur ma nuque.

Tu me places devant le canapé. Tu arraches ma serviette et la jette sur le sol. Tu ramasses la cravache qui trainait parterre. Je laisse échapper un hoquet de surprise et d’appréhension

- Non ! Pardon !

Du bout de la cravache, tu désignes l’assise du canapé.

- Penche-toi, les mains à plat. Tu es une petite qui chahute, qui n’écoute pas et qui désobéit. Tu mérites d’être punie !

La cravache frappe durement mes fesses encore humides du bain. Je me tortille en couinant de douleur.

- Reprends la position, A ! Dépêche-toi !

Tu zèbres longuement la peau des fesses et des cuisses. Tu t’attardes même sur les mollets. Je te supplie d’arrêter en piaillant des excuses. Je te crie que ça fait mal. Tu me réponds que c’est fait pour et que je n’ai que ce que je mérite.

Lorsque tu cesses, je ne suis que plaintes et reniflements. Tu me fais m’assoir, toute nue, à califourchon sur tes genoux. Je sens que mon sexe coule sur ton pantalon de costume. Tu t’amuses de l’humidité de mon entrecuisse. Tu me sers contre toi. Tu m’embrasses dans le cou. Tu mets ton nez dans mes cheveux. Tu as ton sourire de Loup attendri. Puis, sans prévenir, tu te lèves et tu m’emportes dans la chambre comme un petit butin.

Tu as pris soin de garder la cravache. Tu l’utilises pour distribuer de petits baisers brûlants sur tout mon corps. Tu insistes particulièrement sur mes seins dressés et l’intérieur de mes cuisses.

Enfin, quand tu n’en peux plus et que tes manières de Loup bien léché cèdent place à tes pulsions sauvages, tu me fais mettre à quatre pattes. Tu m’obliges à m’empaler sur ton sexe et à m’observer dans le miroir de la chambre. Je me découvre nue, ébouriffée, docile, lubrique, utilisée, asservie. Et je me cabre dans un ultime frisson.  

Commentaires

  1. Ce petit baigneur que l’on récompense que l’on dorlote et que l’on choie. Mais qui n’a de cesse envie de se montrer turbulent tant il est attiré par l’envie d’être corrigé et malmené.

    Je vois, Mademoiselle, que vous connaissez parfaitement bien les limites au point de savoir exactement quoi faire pour les dépasser ! Il vous faut faire bien des misères pour vous voir sage et docile….

    Mais le jeu en vaut la chandelle et c’est une délicieuse histoire que vous nous présentez là, racontée par une plume très juste et envoutante.

    Bravo petit bouchon

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  2. Merci, Misscil <3 .. je te sais aussi très douée dans l'art de piétiner les limites...
    Mais je te rappelle que le petit bouchon, c'est toi, Mini-moi ! Nonméhooo ! :p

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. Nous sommes toutes les deux des petits bouchons ! De fait, cela crée un gros embouteillage :D :D

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    3. Misscil, à la manière de "Jéjé"...

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