A votre service
Ce soir, vous aviez une invitée.
Je devais me montrer très sage et obéissante en sa présence et faire le
service. Je ne devais pas parler sans y être invitée et m’adresser à vous avec
déférence, les yeux baissés. Au moindre faux pas, je savais que je serais
sévèrement punie. Je savais aussi que vous n’attendriez pas le retrait de votre
convive pour me faire amèrement regretter une mauvaise conduite.
Peu avant l’arrivée de Madame,
vous m’aviez fait assoir au milieu du salon, dos à la porte qui donnait sur les
escaliers. Vous m’aviez attaché les mains dans le dos, et les jambes aux pieds
de la chaise. Vous m’aviez bandé les yeux. J’étais totalement immobile, offerte
dans la tenue qu’Elle avait exigée, et aveugle. J’étais à la fois stressée par
ce qui était sur le point de se jouer, et flattée d’être ainsi mise en valeur.
La sonnette retentit. Le sang se
mit à battre fortement dans mes tempes et prendre de profondes inspirations
devint impossible.
- Monsieur, j’ai peur,
murmurai-je, la gorge sèche.
- Il n’y a pas de quoi avoir peur,
ma poupée. Sois sage et tout se passera bien.
Il dévala les escaliers pour
accueillir notre visiteuse. J’entendis alors sa voix d’homme, douce, chaude et
harmonieuse répondre à une voix de femme, claire, sensuelle et un peu espiègle.
- Est-elle là-haut ?
- Oui, elle t’attend. Ne la
faisons pas trop patienter.
Leurs pas résonnèrent dans la
cage d’escaliers : ils montaient à ma rencontre. Je sentis soudain leur
présence dans mon dos. J’entendis ses talons claquer sur le carrelage alors qu’Elle
s’approchait de moi. Elle caressa ma joue, mon nez, ma bouche avec des gestes
très lents et très doux. Ses mains effleurèrent mes cuisses et glissèrent sous
ma jupe en cuir pour atteindre le liseré de mes bas. Elles frôlèrent ensuite ma
poitrine à travers mon chemisier et s’égarèrent dans mes cheveux avec lesquels
elles jouèrent longuement. Tout en empoignant mon épaisse chevelure, Elle
disait que j’étais ravissante, délicieuse, sexy. Je me sentais comme un petit
objet ou un petit animal que l’on expose fièrement et que l’on convoite avec
intérêt. J’en retirais un plaisir trouble, mélange de satisfaction, d’excitation
et de honte à aimer être traitée ainsi.
- C’est bien, dit-elle d’un ton
satisfait, mais il faudra aussi que je vérifie ses sous-vêtements.
Vous m’ôtâtes alors mon bandeau et
entreprîtes de défaire mes liens. Je pus ainsi découvrir les traits de notre
invitée que je trouvai charmants.
- Levez-vous et déshabillez-vous,
Mademoiselle.
Obéissante, j’entrepris de
retirer tous mes vêtements, à l’exception de mon soutien-gorge et de mon string
que j’avais choisis noirs comme Elle me l’avait demandé. Elle me complimenta
pour le respect de ses consignes. Puis je dus me mettre intégralement nue et
m’allonger en travers de ses jolies cuisses. Là, Elle procéda minutieusement à
l’inspection de mon épilation. Elle prit un malin plaisir à me faire remarquer
les petits poils que la cire avait oubliés dans mes replis intimes en
distribuant des claques sèches sur mes fesses. Vous lui tendîtes mon rosebud et
Elle prit un plaisir plus grand encore à l’enduire de salive et à l’introduire
abruptement en moi, m’arrachant un gémissement de douleur. Elle me passa
ensuite une robe en résille qui ne cachait rien des secrets de mon corps et je
fus envoyée en cuisine où je préparai sagement un plateau avec des boissons et
des collations pour nous trois. Lorsque je parus à nouveau au salon, vous me lançâtes
un regard surpris :
- Eh bien ? Pourquoi y-t-il
trois verres sur ce plateau, Mademoiselle ?
Je m’efforçai de vous répondre
poliment en ne vous regardant pas frontalement :
- Je pensais que je pouvais me
joindre à vous, bredouillai-je.
- Il me semble que vous n’en avez
pas reçu l’autorisation…
Je voulus protester mais je me
retins, me souvenant que je ne devais pas donner mon avis s’il n’avait pas été
sollicité au préalable.
Vous mîtes mon verre parterre en
observant ma mine défaite d’un air satisfait. Puis, vous m’ordonnâtes de me
mettre à quatre pattes pour supporter le plateau que j’avais préparé en pensant
naïvement avoir le droit d’en profiter. Bien sûr, je devais restée immobile et
ne pas le faire tomber sous peine d’être punie.
Madame trouva alors amusant de
caresser mes flancs, comme pour rompre l’équilibre précaire que je m’efforçais
de maintenir. Quant à vous, vous poussâtes le vice à transvaser le contenu de mon
verre dans un petit bol afin de me faire laper le vin. Malgré mes précautions,
mon nez, mes lèvres et mon menton furent recouverts du liquide rouge. Malgré
mes précautions, mes muscles en tension finirent par céder, je perdis ma précieuse
stabilité et le plateau vacilla. Madame gloussa de ravissement devant le
désastre. Quel sadisme ! Bien sûr, je fus sévèrement fouettée sous ses
yeux. Je mis un point d’honneur à ne pas trop gémir. Sans pitié pour votre
petite soubrette, vous conclûtes cette punition – première d’une longue série –
en m’ordonnant d’écarter les cuisses. Vous montrâtes ainsi à notre invitée les
conséquences qu’un châtiment pouvait avoir sur moi : mon sexe salivait
avec indécence comme à aucun moment il ne l’avait fait jusque-là.
Vous me torturâtes ainsi toute la
soirée, malmenant ma pudeur et ma fierté. Vous me châtiâtes de nombreuses fois,
avec le martinet, la badine, la ceinture. Vous me fîtes mal. Vous m’obligeâtes
à m’offrir en dessert. Je fus ainsi hissée sur le plan de travail. Mon corps
molesté fut enduit de crème glacé. Je fus caressée, léchée, godée. Vous prîtes
votre temps pour me déguster. Reine de soirée, petite souillon… je ne sais plus
trop ce que j’étais. Peu importe. Je peux être l’une, je peux être l’autre. Je
peux tout être, du moment que nous sommes ensemble…
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